Parti discrètement au coeur de l'été, Pierre Schwed a laissé son optimisme et son dynamisme à tous ceux qui, Européens convaincus, pensent qu'il n'y aura pas d'affirmation possible d'une identité européenne sans la création d'une véritable politique européenne de sécurité et de défense dotée de moyens autonomes. Et ceux qui pensent ainsi sont de plus en plus nombreux dans les pays de l'Union européenne, au-delà des clivages nationaux, culturels ou politiques.
C'est ainsi qu'un public ému a écouté, en souvenir de Pierre Schwed et au garde à vous, l'hymne européen, le 12 octobre dans le grand amphi Foch de l'Ecole militaire, ce qui est très inhabituel dans un lieu où d'habitude on chante plutôt la Marseillaise.
C'était à l'occasion des troisièmes rencontres européennes des auditeurs de l'IHEDN, organisées conjointement par l'Association des Auditeurs des sessions nationales de l'IHEDN (AA-IHEDN), l'Association des Auditeurs Jeunes de l'IHEDN (ANAJ-IHEDN) et l'Association des Auditeurs des sessions Européennes de l'iHEDN (AAE-IHEDN), en partenariat avec le CIDAN (Civisme Défense Armée Nation) et EuroDéfense.
Inaugurant les travaux, le président de l'AA-IHEDN René Occhiminuti a donc rendu hommage à l'impulsion donnée par Pierre Schwed, aux côtés du général Jean Rannou, président d'EuroDéfense France, l'émanation française du réseau européen d'associations créé il y a presque douze ans par Pierre Schwed.
Ce même réseau, qui se réunit chaque année dans une capitale différente de l'UE, tiendra ses rencontres internationales européennes dans deux semaines à Athènes et prendra cette occasion pour renouveler publiquement et au niveau européen l'hommage à Pierre Schwed et à ses convictions.
Résumant les interventions et éditoriaux de celui-ci, Eurodéfense France a du reste consacré un numéro spécial de son bulletin de liaison, Défense Européenne, à l'actualité de l'analyse faite par son fondateur depuis la création du réseau.
Et s'il fallait retenir de ces quatre pages le message essentiel, c'est celui qui figure en dernière page, le message adressé aux jeunes de l'association : c'est aux générations futures qu'il appartient de décider si elles veulent disposer d'une défense véritablement européenne, et dans ce cas si elles veulent s'en donner les moyens.
"Il ne sert à rien, disait Pierre Schwed aux jeunes à l'occasion d'un de leurs derniers colloques, de vouloir parler de défense de l'Union Européenne si cette Union n'est, en fait, qu'une communauté de travail, de production de biens et de services, ou de distribution de richesses. Si elle n'est pas une réalité dans les coeurs et les esprits (...). C'est vous, les jeunes, qui bâtirez cette Europe des esprits et des coeurs et qui donnerez davantage de consistance à cette Union".
Emouvant aussi, en face de l'éditorial de Jean Rannou tourné vers le futur, un article très personnel écrit en première page par Claude Dehouck, co-fondateur d'EuroDéfense, qui rappelle le rôle discret et omniprésent d'Edel, l'épouse de Pierre, et la centralité de la Villa Saint-Pierre, le domicile des Schwed à Marnes la Coquette, dans l'aventure que fut la création de ce réseau "d'esprits et de coeurs" parmi les Européens de bonne volonté.
bonjour a tous j'ai connu monsieur schwed (c'est comme ça que l'appelais tout le temps) c'était à mes yeux un homme très sympathique, généreux et d'une simplicité, un monde nous séparait ce qui n'empêchait pas Monsieur Schwed de m'appeler souvent au téléphone pour parler, je ne l'ai connu que très peu de temps mais j'en garde un immense souvenir. Je salue par la même occasion madame Schwed qui m'accueillait avec un sourire inoubliable.... Merci et à bientôt.. Salim
Rédigé par : salim | 06 juillet 2008 à 01:20
Bonjour, je viens de découvrir le décès de Monsieur SCHWED. J'étais souvent en contact avec lui, dans les années 1985. Il était Client et nous parlions de Colmar où j'ai vécu. De BERGLAS et KIENER. Il me parlait de sa mère. Tellement simple. Une très belle âme. Il me reste à espérer que son épouse reste bien attentive à sa santé. J'ai revu la Villa SAINT-PIERRE en travaux...J'en suis malade. Alain BARTHELEMY
Rédigé par : BARTHELEMY | 08 novembre 2011 à 20:37