Trouvée sur le blog de Roger Fajnzylberg, l'annonce d'un courrier du cabinet du ministre de la culture annonçant le gel de l'opération immobilière sur la Cité artisanale de Sèvres dont j'avais parlé récemment (voir ma note du 22 octobre "architectes en colère"), et l'envoi d'une équipe d'experts du ministère. Enfin ! Je cite l'essentiel de cette info :
"L'action pour sauver les batiments de la Cité artisanale de Sèvres obtient de premiers résultats.
A l'heure ou les promoteurs Cogedim et Bouygues Immobilier diffusent dans nos boîtes à lettres une publicité pour leur programme immobilier qui serait amené à se substituer aux bâtiments de la Cité artisanale, Pierre Lagard, sévrien et architecte qui a pris l'initiatve de mobiliser les énergies pour sauver le patrimoine architectural constitué par les bâtiments construits par l'équipe Candilis (maître d'oeuvre), Josic (maître d'oeuvre), Woods, Shadrach (maître d'oeuvre), Grégoire, A. (maître d'oeuvre : urbaniste), m'a informé des premiers résultats tout à fait encourageants. Nous tentons de mobiliser les bonnes volontés sur ce site depuis le 30 septembre dernier. Jugez en:
Grâce à nos intervention et grâce aux 200 lettres envoyées à la Direction de l'Architecture et du Patrimoine DAPA, Monsieur Luc Liogier, Conseiller Technique (Architecture et Patrimoine) au cabinet de M. Renaud Donnedieu de Vabres, a téléphoné ce 26 octobre 2006 pour nous informer de la décision prise par Monsieur le Ministre :
- mise en place sous quinzaine d'une mission d'inspection pour évaluer l'opportunité d'engager une procédure de classement de la Cité des Bruyères à Sèvres
- information de Monsieur le Maire de Sèvres- demande à Monsieur le Préfet des Hauts de Seine de geler provisoirement toute opération d'urbanisme (et donc de démolition)
- dossier est confié à Monsieur Jean Gautier adjoint au Directeur chargé de l'Architecture ( DAPA).
Au téléphone ce 31 octobre 2006 la DAPA a confirmé :
- l'envoi d'une mission d'inspection,
- l'information transmise à monsieur le Maire de Sèvres.
Cette évolution favorable est cependant provisoire.
Espérons que les membres de la mission d'inspection voudront bien lire les textes qui parlent de cette cité artisanale et qui sont répertoriés dans la base de donnée Chastel du Ministère de la Culture".
L'action de sensibilisation lancée par l'architecte sévrien Pierre Lagard, malgré le scepticisme général, a porté ses fruits même s'il est trop tôt pour considérer que la Cité artisanale est sauvée. Pour l'instant, c'est simplement la démolition qui est différée.
Mais grâce à la ténacité des uns, et sans doute à l'intelligence des responsables mal informés, un patrimoine architectural n'a pas été purement et simplement sacrifié aux intérêts d'un programme de promotion immobilière. Un patrimoine qui, faut-il le rappeler, n'est pas local mais bien national et de réputation internationale.
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