C'est sous ce nouveau nom, "L'arrêt au stand", que le réalisateur Yves Bourgeois poursuit imperturbablement le tournage de la suite de "Confidences d'équipage", ou plus exactement les aventures du Charles De Gaulle en cours de grand carénage après son odyssée dans l'Océan indien, une suite dont la diffusion sur France 3 - Thalassa est prévue l'anée prochaine au moment de la remise à l'eau du porte-avions.
Après avoir présenté récemment quelques rushes du tournage de séquences très impressionnantes où l'on voit cet immense bateau sorti de l'eau et installé en
cale sèche, à ses soutiens industriels et au nouveau chef d'état-major de la Marine, l'amiral Forissier, en présence du responsable de Thalassa Georges Pernoud, Yves m'a envoyé les dernières images "de notre cétacé géant et ses perfusions branchées dans l'eau de mer
(son élément naturel), le maintenant en coma artificiel durant les différentes opérations à coeur ouvert !"
Pour l'amiral Forissier, cette période d'IPER (indisponibilité périodique pour entretien et réparation), qui dure quand même quinze mois, est un peu "la révision des 500.000 km" du porte-avions. Un porte-avions dont il rappelle qu'il n'est pas un simple bateau "mais un bâtiment, car
il vit et fonctionne vingt quatre heures sur vingt quatre tant qu'il est à l'eau, et ne s'arrête jamais de fonctionner".
Une vie qui ne s'arrête pas non plus pendant l'IPER car le réalisateur raconte qu'elle se poursuit à terre, avec un commandant du navire responsable des opérations et de la remise à flot en fin de travaux, ainsi que de l'entretien des équipages dont les caméras suivent le fil dans la continuité du précédent épisode, dans toutes ses dimensions humaines et techniques. Grâce aux caméras haute définition miniaturiséees mises au point par Sony, l'équipe d'ATOM production, qui porte bien son nom, a pu filmer jusqu'à l'intérieur des deux chaudières nucléaires, bien sûr une fois celles-ci arrêtées et démontées par les ingénieurs du Commissariat à l'énergie atomique et de la DGA. Le PDG de Sony France, Philippe Citroën, a pour sa part expliqué à cette occasion son enthousiasme pour le projet "notamment" parce qu'il est officier de réserve de la marine après avoir fait son service sur un dragueur de mines.
Contrastant avec l'hyper-technologie du bâtiment, les traditions du grand carénage font intervenir des techniques ancestrales qui se perpétuent sur les chantiers navals de Toulon. En particulier, les cales en chêne sur lesquelles repose la coque une fois le bâtiment à sec n'ont pas bougé d'un pouce sous les 45 000 tonnes du navire...
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