Pleuré de rire en allant le voir "Bienvenue chez les Ch'tis". Je ne suis pas le seul, nous sommes déjà neuf millions, mais je n'ai pas de complexe à dire tout le plaisir que j'ai eu à voir ce film sans prétention, sans budget monstrueux, d'un humour authentiquement populaire et sans ambitions commerciales - et s'il rencontre un succès commercial inespéré, c'est tant mieux !
Pourquoi cet enthousiasme ? Parce que je vais enfin pouvoir faire mon coming-out et avouer sans complexe que j'écoute très souvent "Rires et Chansons" quand je suis coincé dans les embouteillages, la radio la plus dé-stressante, et que je ne résiste jamais au bonheur de réécouter le sketch de Dany Boon qui s'appelle le "K-Way", condensé d'humour décapant et d'esprit ch'ti, avec tout ce qu'il faut comme accent authentique. Je recommande la version du K-Way disponible sur Youtube, plus condensée que la version intégrale sur Dailymotion, à savourer pour les détails quand on a plus de temps.
Voir apparaître Dany Boon en K-way rouge au tout début du film, avec l'arrivée du directeur de la Poste Kad Merad à "Beurk", sa prononciation de Beurgues, c'est voir le vrai héros du K-Way, celui qui porte le film de bout en bout et dont l'humour contagieux et bon enfant fait rire des salles entières.
Pas très intello ? D'accord, mais c'est un esprit qui n'en est pas mois décapant, faussement naïf et le plus souvent très exact sur la description des mille petits travers de notre vie quotidienne. Un esprit d'autodérision, comme celui des "Deschiens" dont j'ai retrouvé l'un des héros dans ce film, Philippe Duquesne. Irrésistible dans sa naïveté, comme Line Renaud en mère ch'ti et Michel Galabru, dans une trop brève apparition en patriarche provençal. Avec en plus le "Printemps du cinéma" avec toutes les salles à prix réduit, ce serait dommage de se priver d'aller voir les Ch'tis dans leur jus.
"Bienvenue chez les Ch'tis", c'est l'anti bling-bling
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Rédigé par : Pierre | 17 mars 2008 à 11:56
Ce film est une très belle comédie. Pas étonnant qu'il ait connu, tout comme Amélie Poulain, un succès bien mérité.
Oui il y a une place entre les grands spectacles débiles venus de Hollywood et les drames grinçants montrant avec une pathétique appuyé, toutes les dysfonctions de notre société.
Rédigé par : furgole | 17 mars 2008 à 19:06
@ Pierre : le score de Lille confirme que les Ch'tis sont accueillants...
@ furgole : oui, on est loin de tout pathos et on est dans le populaire sans être jamais vulgaire. Réhabiliter la baraque à frites, c'est fameux !
Rédigé par : Pierre Bayle | 17 mars 2008 à 21:19