Il existe au nord de Paris une caverne d'Ali Baba, c'est le dépôt du Musée de l'air et de l'espace (MAE) du Bourget, jalousement gardé par son directeur Gérard Feldzer, un merveilleux fou volant qui, après une longue carrière de pilote chez Air France, consacre son énergie à rendre vie, pour le plus large public, aux avions les plus étranges et les plus exceptionnels.
Les hangars de restauration s'étirent à l'ouest des pistes du Bourget, sur la base de Dugny. Autrefois très poussiéreux, au point que l'un d'eux a disparu dans un incendie, ces hangars ont été reconstruits en béton et abritent une activité insoupçonnée où quelques ouvriers du musée, véritable spécialistes, travaillent au coude à coude avec les membres bénévoles de plusieurs associations d'anciens dont Memorial
Flight, pilotes ou mécaniciens ayant servi les matériels qu'ils remettent en état.
Le plus spectaculaire est actuellement le B-26 Invader, un bimoteur américain de 1940 construit en très grande série par Martin et dont cet exemplaire pourra revoler un jour prochain, avec des moteurs tout neufs. Le travail de restauration n'est pas simple car sur celui-ci, comme pour d'autres plus loin, on travaille sur des photocopies de plans d'époque.
D'une génération antérieure, ce Potez 25 dont la restauration a été demandée par le constructeur du même nom, est en réalité une reconstruction. La
structure est principalement en bois mais les pièces métalliques sont nombreuses et doivent être refaites une à une, quand elles n'ont pas été retrouvées. Ce biplan d'observation et de bombardement, en versi
on militaire, était également un avion postal en version civile, celui sur lequel Guillaumat fut accidenté dans les Andes en 1930.
Très original aussi, l'ancêtre de l'hélicoptère, l'engin du marquis argentin Raul Pateras de Pescara, dont le corps principal est déjà exposé au musée dans le nouveau hall de la voilure tournante, tandis que les pales superposées sont en cours de fabrication également sur des plans d'époque. avec une structure rigide recouverte de tissu, un vrai travail de patience.
Très émouvante, derrière un Jaguar, la nacelle du dirigeable La France construit par Charles Renard et Arthur Krebs vers 1875, et qui est une pièce d'origine rarissime, comme beaucoup des pièces conservées ou recueillies sur ce site qui fut l'un des berceaux de l'aéronautique.
Témoins encore de leur époque, ce biplan anglais Sopwith n'est pour l'instant qu'un squelette de bois apparemment très fragile et pourtant solide, sur lequel seront tendues des toiles, et c'était l'un des premiers avions de combat en 1915.
A l'autre extrême, plusieurs générations technologiques plus tard, le Heinkel 162 Volksjäger qui fut le premier monoréacteur au monde, en 1945, et dont il reste sept exemplaires au monde. Celui du Bourget a déjà la voilure restaurée et la carlingue en cours de remontage, il sera l'un des fleurons des collections du musée.
Bonjour,
La voilure du Pescara 2R est en réparation. Il n'y a pas de plan, mais c'est une restauration.
Le fils du Marquis
Pateras-Pescara de Castelluccio (1890 - 1966)
Salutations
Rédigé par : Christian de Pescara fils du Marquis Pateras-Pescara | 05 janvier 2009 à 22:36
Bonne année 2009
voir: Un voyage en Argentine — le blog de www.latitud-argentina.com
Il a également éveillé l’intérêt de monsieur Christian Pateras-Pescara fils du dénommé Raoul, marquis Pateras Pescara de Castelluccio. ...
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Rédigé par : Christian de Pescara fils du Marquis Pateras-Pescara | 05 janvier 2009 à 22:36
Bonjour à vous, et merci pour la précision. J'ai été visiter votre blog www.helicoptere-pescara.com et l'ai trouvé passionnant. Je serais ravi de revenir sur le sujet si vous avez de nouvelles photos de la voilure et, plus encore, je serais fasciné de suivre les essais s'il y en a un jour de cet engin.
Cordialement, PB.
Rédigé par : pierre | 05 janvier 2009 à 22:44
L'hélicoptère Pescara à fait une courte apparition dans le Musée le 15 décembre 2007. Il est reparti à Dugny. Je ne sais pas si mon père le Marquis Pateras-Pescara a piloté cet appareil qui provient d'une modification du 2F de 1924 avec lequel Raoul Pateras-Pescara de Castelluccio établit quelques records. voir le site www.pateras-pescara.net. Aprés cet appareil de type 2R (moteur en étoile), il y aura le 3F que mon père pilota à Saint Raphäel en 1926. Ensuite il démontrera par la présentation du 4S à Barcelone en 1929 que le "Système Pescara" fonctionnait très bien.
jusqu'en 1936 à la révolution espagnole.
Nota:le 2F de 1923 est différent du 2F de 1924.
Je souhaite depuis octobre 2006, ma première visite à Dugny que notre nom de famille soit respecté et qu'il ne soit pas dit que mon père arréta en 1924 ses hélicoptères pour se consacrer uniquement aux voitures.
Rédigé par : Christian Pateras-Pescara fils de Raoul | 30 mars 2010 à 23:36