Valérie Aboulker a toujours beaucoup voyagé, en prenant le temps de s'imprégner de ce qu'elle voyait. Elle a commencé par faire des photos, puis des croquis, puis des carnets de voyage, comme beaucoup.
Mais elle ne s'est pas arrêtée là. Elle a regardé, découpé, collé. Peint enfin, à partir de ses carnets de croquis et de ses collages. Avec un sujet bien à elle, la ville.
Pas la petite ville, non. La très grande ville, les gratte-ciels, les rues vues d'en haut, en vue plongeante, comme aérienne, avec en tout petit la circulation des voitures.
Un choc pour l'oeil où l'horizontal et le vertical se mêlent, les enseignes des échoppes s'envolent au sommet des immeubles, les rues se croisent comme dans un plaid écossais.
C'est un art original, où le travail d'apprentissage de l'oeil est fondamental. Valérie ne regarde plus les villes de la même façon. Elle les regarde d'infiniment haut, avec l'oeil d'un faucon qui voit les détails infiniment petits.
Cette année, c'est New-York qui l'a occupée. Perspectives carrées, immensité des tours, mais toujours le détail qui rend la dimension humaine : enseignes, taxis jaunes, affiches. Une atmosphère qu'on reconnaît forcément, un paysage dont on entend le bruit.
J'aurais dû prendre le temps de photographier ses dessins, ses collages, le cheminement de sa création.
L'année dernière c'était la Chine : Shangaï surtout, à cause de son architecture moderne, un peu de Pékin aussi, mélange d'ancien et de neuf. La grande ville d'abord, universelle dans ses proportions géantes à l'échelle de l'individu. Quelques calligraphies, quelques détails pour situer, mais l'architecture urbaine était déjà là, dépouillée. Cette fois, on est parti vers davantage d'abstraction. Aufait, et l'année prochaine ? Pas sûr qu'on reconnaîtra la ville.
merci beaucoup pour cet article,je suis très flattée!
à bientôt. valérie Aboulker Landauer
Rédigé par : valerie aboulker landauer | 07 mars 2009 à 09:26
Non, l'artiste est douée, et son public attend la suite !
Rédigé par : pierre | 07 mars 2009 à 14:24