Métropole futuriste, Bangkok ne vit pas seulement d’une hyperactivité bruyante le jour ; elle vibre la nuit d’une agitation trépidante et perpétuellement festive, non seulement à cause des embouteillages qui ne connaissent pas de trêve, mais avec une débauche d’activités nocturnes les plus diverses. Entre les hôtels, les night-clubs et quelques rues torrides, du moins au premier coup d’œil, on a l’embarras du choix. Mais la fête est finalement bon enfant : les Thaïs sont beaucoup plus raisonnables en général que beaucoup de touristes en recherche de sensations fortes et pas forcément avouables !
Je ne donnerai pas, justement, l’adresse de ces rues chaudes et colorées d’enseignes au néon où se bousculent les touristes occidentaux, et où l’on se fait interpeller par des masseuses aguichantes et toujours par trois ou quatre. Du folklore, et pas forcément les massages que fantasment certains. En réalité le massage thaïlandais est une épreuve dont on sort sonné, après avoir été bousculé une heure ou plus non par des caresses, mais par des malaxages musclés et sans répit.
Plus saines sont les “boîtes” de nuit, celles des “expats” et celles des locaux, qui ne sont pas forcément les mêmes. Avec des jeunes le plus souvent très raisonnables, peu d’alcool, pas de drogue apparente (et moins qu’à Paris ou Londres, à l’évidence). Les mêmes musiques de rock, de rap ou de métal qu’aux Etats-Unis ou à Londres, avec parfois des DJ français comme au Bed Super Club (les Chinese Men Record, vendredi soir).
Le cocktail est le même que partout ailleurs pour faire des lieux branchés : une sono à rendre sourd un régiment d’artilleurs, des filles ravissantes, de la vapeur artificielle (on ne fume plus, ici non plus), une sélection des candidats à l’entrée pour éviter le trop-plein à l’intérieur, des panneaux d’avertissement pour rappeler que sont prohibés les armes, la drogue et le sexe…
Pour aller d’un endroit branché à un autre malgré le trafic déjà mentionné, le moto-taxi ajoute sa dose d’adrénaline, si on a un tant soi peu d’inconscience ou d’esprit du risque (inconsidéré). Le slalom est la règle, même et surtout pour remonter une avenue à contre-courant du trafic. Cardiaques, s’abstenir ! En voiture, par contraste, le seul risque est le coup de froid pour cause de climatisation excessive, le cas le plus fréquent.
Sinon le meilleur moyen de se déplacer à toute heure c’est le métro, très moderne et dont l’affichage est parfois suggestif, mais où les foules les pus compactes se croisent et s’entassent dans une discipline sans faille. Ville sans surprise et sans délinquance, Bangkok reste l’une des mégalopoles les plus sûres au monde, même au plus profond de la nuit. Et l’une des plus courues, si l’on en juge par le nombre d’avions sur l’aéroport, dont l’A380 de la compagnie Etihad des Emirats, désormais partie du paysage ordinaire, qui déverse ses cinq cents touristes à la fois...
Quel brouhaha que Bangkok, en effet! Et quelle expérience qu'un vrai massage thaïlandais, dont on ressort moulu, il faut le dire... Il faut vivre aussi un départ ou une arrivée de nuit à la gare routière, c'est une fourmilière hallucinante, on perd très vite ses repères...!
Hanoï, Bangkok: si tu ne connais pas, je te recommande le Laos, havre de paix dans cette région qui bouillonne de plus en plus au contact d'un tourisme en développement...
Rédigé par : Sophie | 21 juillet 2009 à 16:05
Merci Sophie, tu as raison tout le monde me dit que le Laos est exceptionnel. Le Cambodge est lui aussi hors du temps, avec des embouteillages à Pnom Penh mais avec ce fond de tristesse ou de gravité qui rappelle que la cicatrice n'est pas totalement guérie.
Rédigé par : pierre | 21 juillet 2009 à 20:24