Soirée très populaire au théâtre du Châtelet pour conclure le cycle des “veillées du Ramadan” organisé par la Mairie de Paris avec l’Institut des cultures de l’Islam. Accueillis par la scène installée en plein air avenue Victoria, où les attendaient des buffets pour l’iftar, les visiteurs nombreux ont pu entendre le chanteur algérien Amazigh Kateb souhaiter une bonne fête “pas seulement aux musulmans mais à toutes les religions, et à toutes les minorités”, avec une mention particulière pour les Roms.
Boire une chorba à la santé du pasteur Jones en écoutant ces paroles fraternelles était la meilleure réponse à tous les extrémismes et à toutes les intolérances – dont j’excepte les éternels resquilleurs qui bousculent tout le monde et court-circuitent les files, preuve que je ne suis pas totalement tolérant. Aucune Bible en tous cas n’a été brûlée, je peux en témoigner, et les propos d’Amazigh Kateb ont été applaudis.
Cette soirée originale a permis aussi une visite insolite du théâtre du Chatelet, avec des spectacles à tous les étages (ou presque) : chorégraphie “improvisée” de Hela Fattoumi dans le foyer Nijinski tout en haut, puis chanteurs soufis du groupe Nesidu i-Huda ; le chanteur Fedayi Pacha se trouvait dans la galerie des Glaces; enfin dans la Grande Salle, envahie par une foule impatiente et jeune, le groupe londonien Transglobal Underground accompagnait la chanteuse Natacha Atlas dans une orgie de décibels endiablés… Une belle fête pour les musulmans, les juifs, les chrétiens et tous les invités de Bertrand Delanoë et de l’ICI.
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