Les motos qui ont fait rêver des générations de motards, comme ici cette Gnôme-Rhône Major 350 cc de 1939, s’exposent chaque année au Parc Floral de Vincennes, avec le Salon Moto Légende. L’édition 2012, ce week-end d’automne, était à la hauteur des attentes d’une foule de passionnés de tout âge, beaucoup venus en moto par la route malgré le temps peu sympathique avec sa dose de brouillard, de bruine et de feuilles mortes sur la chaussée…
Comme toujours, le spectacle est autant à l’extérieur qu’à l’intérieur, entre les motos des visiteurs garées en lisière du bois de Vincennes, les stands en plein-air vendant vieilles motos à retaper et pièces détachées, gaufres au chocolat et insignes de clubs, justement l’occasion pour les motards de se retrouver par affinités.
Dans le parking extérieur, justement, j’ai flashé sur une belle R69S attelée avec un side Précision, entretenue en parfait état par un roule-toujours, et sur deux Harley-Davidson aux chromes étincelants qui, elles, ne devaient pas venir de très loin…
Cette visite n’est pas un reportage, j’assume entièrement la subjectivité de mon œil qui ne sélectionne que ce qui m’attire, désolé pour ceux qui en ont assez des vieilles italiennes. Par fair-play, je précise quand même que les deux vedettes à l’entrée de l’expo étaient un hommage aux Kawasaki (course d’un côté, routières de l’autre) et une présentation des motos à vendre de la collection de Jean Murit (qui n’a pas acheté une moto chez Murit ?), restaurées à neuf et avec un prix de vente correspondant à leur état : ainsi une Honda CB 450 de 1973 à 6.800 Euros, ou une CB 500 Four de 1973 également,comme neuve, à 7.600 Euros – et quand je vois le prix de la restauration de la mienne je me dis que ce genre de prix correspond à la réalité...
Pas à vendre mais présentées par un motoclub, de très belles Ducati dont cette 750 GT. Mais depuis que Ducati a sorti des Replica, on ne sait plus de prime abord quelles sont les vraies originales restaurées et quelles sont les nouvelles !
Très classique et présente sous différentes versions superbement restaurées, quelques motos Indian, belle marque américaine malheureusement disparue.
Bien vivante aujourd’hui avec la Brutale et autres modèles à la fois très compacts et ultra-puissants, l’italienne MV Agusta était présente avec la 600 cc GT 4 cylindres de 1968, et surtout la mythique 750, avec ou sans carénage, une moto un peu inaccessible alors par son prix.
Plus abordable à l’époque mais assez exigeante en matière de pilotage, la Laverda 750 cc du début des années 1970 était reconnaissable à son massif bloc moteur, en fait copié du moteur d’un 125 japonaise en agrandissant les cotes. Hors de toute considération technique ou commerciale, car la Laverda 750 ne rencontra pas le succès espéré face à la déferlante japonaise, cette moto reste une réussite esthétique.
Autre prouesse technique et esthétique, cette Majestic AB 350 cc de 1933 avec carénage intégral et side-car profilé restera une rareté : une centaine d’exemplaires construits entre 1929 et 1933, sans doute était-elle trop futuriste et sa conception trop sophistiquée pour une production restée artisanale…
Choisies arbitrairement dans un foisonnement de motos exceptionnelles, ces deux-ci illustrent bien l’accélération de la technologie moto : à gauche une Terrot qui est plutôt l’ancêtre du vélomoteur, à droite la Köhler-Escoffier 1000 cc “Monneret” de 1933, à bicylindre en V.
Egalement emblématique, la marque britannique Royal Enfield, reprise aujourd’hui sous drapeau indien, produisait en 1924 cette 1000 cc à bicylindre en V. Celle-ci “en cours de restauration” est déjà dans un état exceptionnel, mais l'explication est simple : l’enseigne de “A la Belle époque” est spécialisée dans la restauration de motos anciennes.
Pour l’amateur moins fortuné, la solution reste de retaper soi-même son ancêtre en récupérant des pièces détachées, et toute la partie arrière du salon leur est consacrée. Un siècle de mécanique moto se retrouve en machines désossées, caisses de boulons, rondelles, joints, pots d’échappement… La pièce rare est forcément là !
Et bien entendu il y a les artisans spécialisés qui refont les pièces hors production, comme la maison Chambrier qui refait les pots les plus introuvables des motos anciennes, à condition qu’elle soient françaises. Pour les autres il faut se débrouiller, les Hollandais ont racheté et stocké toutes les pièces de Honda du marché pour faire monter les prix, m’assurent deux vendeurs. Au fait, je cherche quatre échappements pour ma CB 500 Four… Certains artisans refont les chromes, d’autres les peintures à l’identique comme Croco Déco Moto, ou proposent des rampes de carburateurs complètes.
Dernière image d’un promenade au pays des motos anciennes, ces deux solitaires rencontrées à l’extérieur, une rare MV Agusta 350 cc bicylindre, sans doute à vendre mais je n’ai pas pu trouver un vendeur pour savoir le prix, et sur le parking une Moto Guzzi 750 V7 Sport qui m’a rappelé de bons souvenirs…
Je souhaite acquérir une Majestic 350 de 1930-1932.
Si quelqu'un pouvait m'aider à entrer en contact avec un possesseur de cette moto, merci d'avance. Mon annonce est très sérieuse, mon patron possède déjà environ 1000 deux roues et il recherche une Majestic. [email protected]
Rédigé par : fred | 12 janvier 2013 à 15:22