Le X-3 (“X Kioube”), ou F-ZXXX par son immatriculation, est un démonstrateur de technologie, hybride entre un avion et un hélicoptère, développé par Airbus Helicopters quand il s’appelait Eurocopter : mis au point en trois ans seulement, l’appareil a battu des records mondiaux de vitesse (472 km/h) et prouvé l’étendue de ses capacités avant de venir se reposer dans le hall de la grande vitesse du Musée du Bourget.
Le X-3 a été accueilli jeudi soir au Musée de l’air et de l’espace par sa directrice, la championne du monde de voltige Catherine Maunoury, par le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian, et par les représentants d’Airbus et de toute l’industrie du secteur, y compris Philippe Camus, ancien CEO d’EADS, et Henri Martre, ancien PDG de l’Aerospatiale. Cet hélico ultra-rapide a trouvé sa place à côté du supersonique Concorde, présent avec deux exemplaires (Air France et British Airways), ainsi que du Mirage IV, le mythique vecteur de l’arme de dissuasion aéroportée française. Des symboles de l’excellence française, et le ministre a salué pour l’occasion “l’audace de nos industriels, l’esprit d’innovation de nos ingéneurs, l’excellence de nos ouvriers”, de tous ceux qui ont contribué et contribuent encore à “l’épopée aérospatiale française et européenne”.
Avec sa silhouette de gros jouet, le X-3 ne peut pas rivaliser avec les lignes majestueuses de ses voisins de hall. Mais il incarne un saut technologique qui lui donne toute sa légitimité pour être dans cet espace, et pour prouver que le musée de l’air et de l’espace n’a pas seulement une des plus plus belles collections mondiales du passé aéronautique, mais il a également vocation à être une vitrine des technologies les plus prometteuses pour l’avenir.
Ses deux pilotes d’essai, Dominique Fournier et Hervé Jammayrac, qui ont traversé avec le X-3 l’Europe et les Etats-Unis, étaient venus l’accompagner pour ce dernier voyage - qu’il n’a pas fait en vol, ayant épuisé son potentiel. Le ministre a salué ce geste du groupe industriel en formant le voeu que ce dépôt en appelle d’autres : “le tarmac du musée accueille déjà un Boeing 747, mais il y a d’autres fleurons, peut-être plus européens, peut-être plus grands encore, que je serais heureux et même orgueilleux de voir au musée”. Si ce n’est pas une invitation lancée à l’A380, qui est déjà un mythe, ça y ressemble beaucoup...
Et comme un bienfait ne vient jamais seul, Airbus Helicopters présentait également un très beau livre, écrit par le pilote d’essai Dominique Fournier lui-même, sur “Eurocopter X-3, l’hélicoptère fait sa révolution (124 pages chez Pascal Galodé Ed.). Avec de superbes photos de l’appareil, en majorité prises par Anthony Pecchi, photographe de l’entreprise, le pilote raconte la genèse du démonstrateur, sa mise au point, les premiers essais, ses premières apparitions publiques (un secret si bien gardé…), puis les campagnes, notamment sa campagne aux Etats-Unis à l’été 2012 où il rencontra un succès certain auprès des spécialistes américains, civils et militaires. Avec en finale la photo unique du X-3 escorté par la Patrouille de France…
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"Concorde, présent avec deux exemplaires (Air France et British Airways),"
Erreur stupide.... les deux Concordes dans le musée sont le prototype français 001 et un avion Air France.
Rédigé par : Christian Julius | 20 juin 2014 à 15:15
Bonjour....
Très beau reportage.
JM. Monka.
Rédigé par : Monka Jean Marie | 25 juin 2014 à 06:28
Désolé et merci pour la rectif. A ma décharge, vu d'en dessous on ne distinguait pas la livrée du Concorde d'essai, dans la pénombre du hall ;-)
Rédigé par : pierre bayle | 04 juillet 2014 à 23:29