Plus d’un an et demi qu’Yves Debay est parti, mais grâce au réseau de ses amis il continue à donner de ses nouvelles : par des circuits que seule la Providence peut organiser, un petit lot d’archives personnelles a réapparu un beau jour et va rejoindre le “fonds Yves Debay” déjà transmis par la Légion étrangère à l’ECPAD, en décembre 2013, pour sa future valorisation.
Il y a quelques jours mon ami Alexis Nabokov (au-dessus à droite) m’appelle : viens, il y a tout un paquet de documents et de photos d’Yves chez Doursoux. Pour ceux qui ne connaissent pas cet endroit particulier, Doursoux est le vétéran de ce qu’on appelait autrefois les surplus américains, juste derrière la gare Montparnasse. Plus qu’un magasin, cet endroit est le rendez-vous des baroudeurs et des aventuriers, voyageurs et militaires, à la recherche de l’accessoire le pus improbable et le plus indispensable dans les circonstances les plus exceptionnelles, de la boussole Silva la plus basique jusqu’aux vêtements les plus sophistiqués pour le grand froid ou le très grand chaud.
Pour accueillir ces aventuriers des temps modernes, Michel Doursoux et son équipe, Rémi (ci-dessus à gauche), Eric (avec la casquette) et Willy sont toujours là, et le bar du coin est à portée de main pour aller chercher quelques bières et discuter technique, guerres lointaines, ascensions himalayennes ou expéditions arctiques. Le genre d’endroit où Yves Debay était sûr de toujours retrouver des copains sans besoin de se téléphoner.
Précisément, un beau jour un farfouilleur de poubelles tombe sur ce lot de documents, parmi lesquels des Cromalins grand format, et reconnaît Yves Debay sur les documents d’identité, brevets sportifs et de parachutisme et autres documents personnels. Ce farfouilleur fait ce qui est le plus logique en voyant les photos de militaires sur divers champs de bataille, il va les apporter chez Doursoux.
C’est Eric qui l’a reçu, les a montrés à Rémi, qui en parlé à Willy, lequel en a parlé à Michel, qui a appelé Alexis. Où était-ce l’inverse ? Peu importe, au bout de deux bières à la santé d’Yves on ne sait plus trop et de toute façon l’histoire est que ces documents sont arrivés tout seuls là où ils devaient arriver : ils devaient rejoindre le gros des archives officiellement données par la mère d’Yves à la Légion étrangère, son autre famille, avant que celle-ci n’en fasse dépôt à l’ECPAD pour les classer, trier, identifier, puis rendre accessible sur la future photothèque informatisée.
La moisson de cette récolte particulière est étonnante : extrait d’acte de baptême en 1955 (il est né le 24 décembre 1954), premier certificat de natation, documents de résidence au Congo, où il est né, au Katanga puis en Rhodésie, brevets de parachutisme de plusieurs pays, brevet de formation sous-officier belge, acte de naturalisation française en 1987 – c’est toute la vie aventureuse d’Yves qui se lit à travers ces documents.
La guerre du Golfe de 1990-91, il la raconte dans ses notes transmises à la rédaction de Raids avec ses photos. “Salut Alain, comme tu as dû l’apprendre par les confrères, je viens d’être libéré avec 17 autres journalistes, après 7 jours d’aventures dans le désert.. J’ai vu les derniers combats, près de Nassiria, et suis sans doute le seul journaliste à être entré dans une ville contrôlée par les Chiites en rébellion contre Bagdad”… Sa guerre en Irak, comme la seconde en 2003, sera la matière d’un roman étonnant, “Wildcat”, l’histoire d’un franc-tireur photographe un peu claustrophobe qui suivait la guerre sans vouloir être enfermé dans aucun camp.
Un autre témoignage retrouvé parmi ses notes, c’est la description détaillée de la bataille de Souk el-Gharb, “où le Liban, écrit-il, a prouvé une fois de plus qu’il mérite de vivre”. Une bataille qu’il a suivie en août 1989, du côté de la 10e brigade de l’armée libanaise qui résiste aux assauts conjugués des miliciens chiites d’Amal, des Palestiniens, des Druzes du PSP et des chars syriens.
Avec le récit qui remplit plusieurs feuillets et raconte le contexte politique, le contexte militaire et le déroulement des combats, un feuillet à part sur lequel il a dessiné une carte de la région de Souk el-Gharb montre l’emplacement des ces forces en présence.
En ce qui concerne les archives déjà déposées au “Fonds Debay”, en cours d’inventaire, il y a entre 80.000 et 110.000 diapositives contenues dans cent cinquante classeurs, et quelque 46.000 fichiers numériques sur 153 CD et DVD, soit quelque 150.000 documents pour la période antérieure à 2010, les disques durs externes de la période 2010-2013 n’ayant pas été retrouvés. Pas encore...
Parmi ces clichés, une partie importante concerne les forces françaises mais une partie également significative concerne des forces étrangères ce qui, estime le directeur de l’ECPAD Christophe Jacquot, constitue une base de données particulièrement intéressante. Mais il faudra bien 3 à 4 années, estime-t-il, pour arriver à inventorier, numériser, identifier et tout légender avant qu’il représente un patrimoine réellement accessible.
Disculpe, quería hacerles una pregunta sobre Yves Debay.
Nació en Congo Belga.
—¿Saben si su padre murió en bombardeo de ONU a la instalaciones de Union Minière du Haut Katanga, UMHK?
—¿El nombre de su padre conocen?
Agradeciendo la respuesta.
Luis briñas
Rédigé par : Luis briñas | 21 octobre 2019 à 12:28
Buenos dias, no tengo la informacion pero voy a intentar de buscarla apenas vuelvo de Ecuador. Un saludo cordial PB.
Rédigé par : Pierre | 27 octobre 2019 à 16:15
No, su padre no aparece en ningún listado de muertos por los bombarderos Canberra de las fuerzas indias de ONUC. Y tampoco era director de UMHK. Lo que cuente y repita su ¿amigo? Talon (alias) Herbert Grey es lo mismo que humo
Rédigé par : Alfonso García | 28 janvier 2021 à 00:00