Chaque nouvelle visite à Pudong, le quartier futuriste de Shanghaï, propulse le visiteur plus haut dans le ciel et plus loin dans le temps : comme à Dubaï aux EAU et à Mombaï en Inde, les tours se multiplient et font la course à la plus grande hauteur, modifiant en permanence la ligne d’horizon.
De jour, la Pearl Tower qui culmine à 468 mètres est comme une fusée pointée vers l’espace. Le soir elle s’anime avec un éclairage qui est comme un son et lumière, changeant sans cesse de couleur et participant au spectacle qu’on a depuis le Bund, avec les éclairages changeants et les publicités sur les autres immeubles, comme des écrans géants.
De près comme de loin, Pudong offre donc la vision d’un quartier en pleine croissance, avec des tours qui apparaissent chaque fois un peu plus hautes. La dernière en date, la tour Shanghaï, qui devrait être achevée fin 2014, culminera à 632 mètres, avec 127 étages. Elle a déjà été “inaugurée” par deux jeunes Russes qui en ont fait l’ascension à pied, en janvier 2013, en mettant sur Internet le récit filmé de leur exploit clandestin.
Vu de haut ou vu d’en bas, depuis la rive opposée, le quartier de Pudong, enserré dans une boucle du Huangpu, est comme une péninsule et cette impression se confirme quand on monte sur la Pearl Tower et qu’on peut voir le fleuve entourer le quartier.
En se tournant vers le sud de la Pearl Tower, la tour IFC, à gauche, et la tour du Ritz-Carlton, à droite, dominent le grand carrefour ceinturé d’un passage piéton surélevé, où se bousculent des centaines de promeneurs munis de parapluies, qui servent aussi bien pour protéger du soleil que du mauvais temps. A droite, la Tour Shanghaï et la Jin Mao Tower, en forme de décapsuleur, dominent la tour IFC et la tour du Ritz qui du coup semblent beaucoup plus petites.
Vu de la Pearl Tower, le Bund apparaît comme écrasé : c’est la revanche de la Chine moderne sur le Shanghaï des concessions, symbolisées par les façades arrogantes qui s’alignent sur le Bund et sont d’ici à peine perceptibles avec leurs cinq à six étages, désormais dominées par les nouveaux gratte-ciels qui parsèment le centre-ville.
Reconnaissable à sa petite coupole, à gauche, la China Pin Ang Financial Tower a déjà un petit air vieillot, de même que les relativement petites tours qui s’élèvent, à droite, au-dessus de l’aquarium océanographique. Curieusement, le prospectus distribué aux visiteurs de la Pearl Tower n’indique que la moitié des tours qui se trouvent dans cette zone, de même qu’il n’inclut pas la nouvelle tour géante de l’autre côté…
Enfin, pour les amateurs de vol spatial, la Pearl Tower offre, juste en-dessous du Skywalk, un observatoire transparent qui domine un à-pic de 259 mètres à travers un observatoire transparent. A condition de ne pas avoir le vertige, marcher sur le vide sur cette promenade à 360 degrés procure des sensations fortes mais renforce encore le côté futuriste de Pudong, qui se rapproche de plus en plus de la ville du “5e élément”.
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