Une action “militante” franchement accessible aux moins motivés, c’est d’aller d’urgence au “Bazar de Noël pour les écoliers syriens”, organisé par l’association Souria Houria (Syrie Liberté) au 34 rue de Cîteaux dans le 12e arrondissement de Paris, dans le local de l’association “Génériques”.
Entre tissus brodés, savons et bougies, mais aussi fruits et légumes confits, gâteaux à déguster sur place ou à garder pour Noël, c’est un bon moment qu’on passe dans cette caverne d’Ali Baba – la vente se passe dans la cave voûtée - et un geste facile de solidarité avec ces Syriens qui se sont mis en quatre pour accueillir leurs visiteurs…
Un concert du groupe Zeska conclut ce samedi soir la première journée du Bazar, mais il reste toute la journée de dimanche pour aller déguster les plats typiques confectionnés par toutes ces Syriennes d’Alep, d’Homs, de Damas et d’ailleurs avec leurs familles, ainsi que les confitures les plus originales (dont aubergine, rose, miel de caroube, pamplemousse rose et pistache-caramel).
Les tables alignées avec des nappes blanches ou des nappes syriennes, alternent spécialités gastronomiques et objets d’artisanat, avec quelques objets anciens qui ne sont pas pour autant des antiquités mais peuvent être de petits cadeaux originaux : verres peints et petits vases en couleurs, nappes et petits sacs brodés, bijoux originaux.
Dans les spécialités à ne pas rater, il faut explorer les biscuits, les fruits et légumes confits, les gâteaux alépins et les petites man’ouche bi zaatar (petites galettes au thym), il faut aussi goûter ce qui peut l’être, et même prendre le risque de découvrir ce qui n’est pas ouvert.
C’est donc une heure vite passée à bavarder avec ces Syriens de l’exil, de toutes générations, qui n’ont rien de triste et partagent un sentiment à la fois de fierté et de nostalgie de leur pays. Sans aucune violence verbale, sans outrance dans les propos, juste un stand à l’entrée pour rappeler le combat politique de l’opposition démocratique syrienne, qui se bat contre un double front, le régime et les terroristes.
Livres engagés, récits de détenus survivants, témoignages de journalistes ou d’universitaires dont Nicolas Hénin et Jean-Pierre Filiu, on trouve les derniers publications de référence pour ceux qui refusent de choisir entre la peste et le choléra, entre Bachar et Daech.
Souria Houria est un groupe fondé en 2011 par des Syriens et des Franco-Syriens, rejoints par des Français sympathisants, qui se veut une tribune ouverte à tous ceux qui, autour de Farouk Mardam et d’autres intellectuels syriens, se battent pour une Syrie démocratique, fondée sur l’Etat de droit et l’égalité entre tous les citoyens et le respect des droits de l’Homme qui garantisse la coexistence pacifique des différentes ethnies, religions, opinions et catégories socioéconomiques.
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