Confiné à Bernay dans l’Eure, mon ami Mario Fourmy, photographe de presse pour l’agence SIPA, a voulu témoigner du travail des gendarmes en cette période de crise et a pu constater qu’en plus des missions liées au Coronavirus, les gendarmes continuent à assurer les très nombreuses missions du temps normal de sécurité et de lutte contre la délinquance, en concertation avec les élus locaux (ici avec le maire de Saint Germain la Campagne).
Ayant obtenu le feu vert du SIRPA Gendarmerie à Paris, le photographe a pu accompagner pendant cinq jours, entre missions de jour et missions de nuit, les gendarmes en patrouille ordinaire ou organisés en PSIG (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie). Un reportage diffusé par SIPA (www.sipa.com) et dont il m’a raconté l’histoire…
Dans le cadre des nouvelles missions du Coronavirus, les gendarmes de la brigade de Bernay ont un vaste territoire à contrôler sur la moitié du département de l’Eure. Il s’agit principalement de contrôler les dérogations de sortie et de déplacement. Une procédure qui déconcerte encore certaines personnes âgées, comme ici cette dame aidée par une autre à retrouver le bon papier.
En même temps que les contrôles routiers, avec barrages, les gendarmes font de la pédagogie auprès des personnes contrôlées n’ayant pas de motif impérieux de sortir de chez elles, comme ces joggeurs rencontrés loin de leur domicile en forêt. Pour ces patrouilles de plusieurs kilomètres le photographe, ne pouvant monter à bord des véhicules de gendarmerie par protection sanitaire réciproque, a suivi avec son véhicule personnel, essayant de se faire aussi discret que possible.
D’autres patrouilles sont faites à vélo, une bonne occasion de prendre l’air pour Mario, occupé cependant à suivre le rythme des gendarmes mieux entraînés que lui… Il a pu admirer la patience des gendarmes, non seulement dans le travail de contrôle mais aussi dans la mission quotidienne consistant à rassurer la population et les commerçants en les informant des risques encourus et des geste barrière ou mesures de protection à adopter dans les lieux de passage. Ici, on les voit occuper à échanger avec des personnels des pharmacies, parmi les plus exposés.
Pour autant les missions habituelles continuent à rythme soutenu, nécessitant parfois un déplacement du PSIG avec équipements de sécurité, comme cette perquisition dans une habitation suite à une dénonciation pour séquestration de personne, avec interpellation de quatre individus, un cinquième en fuite rattrapé dès le lendemain.
La petite délinquance non seulement ne ralentit pas, mais certains profitent de ce que les routes sont désertes, ainsi les plaintes pour braconnage se multiplient-elles. Mario a accompagné une patrouille sur un champ où l’enclos des moutons avait été forcé par une voiture – ici les gendarmes relevant les empreintes de pneus.
Et la journée normale – sans compter les alertes de nuit – ne se termine pas sans vérifier que les détenus en garde à vue à la brigade ne manquent de rien. Mission accomplie pour les gendarmes, mais aussi pour le photographe qui n’a qu’une idée : trouver un nouveau reportage pour continuer à témoigner de ce que font tous ceux mobilisés pour nous protéger ou nous aider : personnels de sécurité, personnels de santé, transporteurs, commerçants… merci Mario !
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