
Le char T-34 à canon de 85 mm et le canon automoteur SU 100 ont été la réponse russe aux perfectionnements allemands dans les canons et la protection de leurs propres chars. Utilisés ensemble et massivement, ils ont donné aux armées soviétiques une force de frappe, alliée à une stratégie privilégiant le mouvement à la destruction de l’adversaire, qui leur a permis de reprendre et garder l’initiative face à la puissante armée allemande, jusqu’à son écrasement total.


Le T-34 n’était pourtant pas le meilleur char, face aux Panther et Tigre allemands, qui le surclassaient largement. Mais sa rusticité et le fait que l’industrie russe en a produit des milliers, ont permis aux généraux soviétiques d’innover en manœuvrant toujours à travers et au-delà des lignes allemandes.


Mais la première version du T-34, armée d’un canon de 76 mm, se révéla insuffisante à contrer les chars allemands à partir de 1942, avec l’apparition des Panzer IV, V (Panther) et VI (Tiger) équipés d’un blindage plus résistant. Ce n’est que début 1944 que l’armée rouge commence à aligner des T-34 à tourelle renforcée (90 mm de blindage de face) et canon de 85 mm.


Le char était équipé des chenilles larges qui lui permettaient de passer en terrain boueux, mieux que les chars allemands, mais qui flottaient sur un train Christie sans rouleaux porteurs, et pouvaient donc sauter. Raison pour laquelle ces chars avaient souvent un tronc d’arbre fixé à l’arrière, pour aider à recheniller...


Sur l’engin représenté ici à gauche, on voit l’emblème de la Garde et, à droite, deux insignes de tankistes représentant le T-34/85. Ce char participa à l’offensive finale contre les Allemands jusqu’à Berlin en mai 1945, puis contribua à enfoncer les Japonais en Mandchourie en août 1945. On le retrouva ensuite dans le monde entier, notamment dans les armées arabes (les Palestiniens en avaient encore à Beyrouth en 1982), dans les Balkans et jusqu’en Afghanistan…

Le SU-100 est un chasseur de chars conçu en 1944 comme un SU-85 amélioré, ce dernier étant construit sur le même chassis que le char T-34, mais avec un canon sur casemate fixe, plus long et avec une portée accrue pour atteindre les chars allemands hors de la portée de leurs propres armes. Avec son canon de 100 mm, le SU-100 pouvait percer 125 mm de blindage à 2 000 mètres, capable de détruire tous les chars allemands sauf le König Tiger.


Fabriqué en grande série à partir de fin 1944, plus de 2.000 exemplaires avaient été construits en juillet 1945. Le SU-100 a donc été largement utilisé pendant la fin de la guerre, employé en masse en Hongrie en mars 1945. Ci-dessus à gauche, l’engin porte l’inscription “pour l’Estonie soviétique”. Celui de droite porte l’emblème des régiments de la Garde.


Ce chasseur de chars, rustique et efficace, a équipé de nombreuses forces du Pacte de Varsovie après 1945, ainsi que l’armée populaire de libération (APL) chinoise. Il a également été exporté dans de nombreux pays, dont les pays arabes.


Acteurs du même champ de bataille, la jeep russe Gaz 67B, version soviétique de la Jeep Willys américaine, et la mitrailleuse lourde Pulemyot Maxima PM1910, sur roues métal, version russe de la Maxim allemande… Tous les éléments présentés sur cette fiche sont des maquettes et figurines Tamiya au 1/35e.